LA FONTAINE
Prof. Mira Magdalena
Liceul Tehnic “Constantin Brâncuşi” Piteşti
La Fontaine est un poète dans le sens restraint du mot, puisque sa gloire repose sur des oeuvres qui ne passent pas pour être particulièrement lyriques: “Contes”, “Fables”. Épiques ou didactiques, ou les deux à la fois, Fables et Contes ne supposaient point de lyrisme jusqu’au moment où La Fontaine vint et leur inocula sa vision particulière du monde.
La vie de ce poète a été une vie de poète, c’est-à-dire une vie d’insouciant et libre vagabondage, où l’esprit et le Coeur cueillaient les fruits qui leur plaisaient:
“J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique
La ville et la campagne, enfin tout ; il n’est rien.”
Né en 1621, d’une famille bourgeoise de marchands, dans ce Château-Thierry de la Champagne, La Fontaine était destine à une vie toute simple et toute unie. Il a fait des etudes de droits à Paris, espérant qu’il en sortirait avocat. Il connaissait tous les écrivains antiques, mais avait fait parmi eux un choix qui nous renseinge très bien sur ses gouts. Il lisait et relisait Platon, qui demeurera toute sa vie pour lui un sujet de meditations et de rêves.
Son livre de chevet sera, depuis son enfance jusqu’à l’heure de sa mort, l’Astrée. “Je me plais aux livres d’amour”, dit-il, et l’Astrée est pour lui le plus merveilleux des livres d’amour. La Fontaine oublia bien vite sa femme, la petite Marie Héricart. Le plus extraordinaire, c’est qu’il oublia également son fils, car il n’aimait guère les enfants. Il les appelait tout comme son maître d’école, “des petits babouins”.
Tout comme à ses fables, La Fontaine a consacré à ses contes toute une vie. Jaconde, qui est sans doute le premier des Contes qu’il ait écrit, est probablement de 1664. Les Quiproquos, qui est le dernier, a été publié dans l’édition posthume et il est sans doute le fruit de la dernière année du poète.
Les Fables de La Fontaine ont été fort goûtées au XVII-e siècle. Les Fables ont lentement fait leur chemin. Son premier recueil de Fables, dédié au Dauphin et qui comprend 126 pièces groupées en six livres, est fort tributaire du fabuliste latin Phèdre. Ce que nous trouvons également dans ses fables, ce sont des portraits. Mais il n’y a pas que l’aventurier pour avoir l’esprit d’aventure dans ce XVII-e siècle finissant.
La Fontaine est le représentant parfait d’une époque de transition et de crise, que l’on fait toujours commencer plus tard que la parution de son oeuvre à lui. Et c’est pourquoi, La Fontaine nous semble le plus proche de nous et le plus moderne.
Bibliografie:
Elena Vianu: “Cours de literature française”- EDP, Bucureşti, 1962
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